Un rien qui change tout.
Cher lecteur, chère lectrice,
Il paraît que les petits changements font les grandes différences. James Clear l’a dit, donc c’est sérieux ! Et puis franchement, qui a encore l’énergie de changer sa vie en grand ? Rien que refaire les mots de passe, c’est déjà épuisant.
Alors on fait petit, minuscule, un soupir de changement.
Par exemple, respirer. Oui, je sais… vous le faites déjà ! Mais là je parle de respirer vraiment. Sentir l’air entrer, se dire « tiens, j’ai un diaphragme, il va bien, merci », puis relâcher sans trop faire de bruit (sinon on croit qu’on soupire). Rien que ça, ça remet les idées en place. Et parfois, ça évite une crise de nerfs au supermarché.
Les émotions, ces colocataires bruyantes.
Écouter ses émotions, c’est comme vivre avec quelqu’un qui met la musique à fond mais qui refuse de vous dire ce qu’il ressent. Vous pouvez faire semblant de ne pas entendre… mais au bout d’un moment, le mur tremble.
Alors on s’arrête. Deux minutes. On respire (encore, oui). Et on sent ce qui est là. Pas pour analyser. Juste pour reconnaître : « Ah tiens, ça chauffe dans la poitrine. Bonjour colère. T’as mis tes chaussures, tu veux sortir ? »
C’est subtil, mais ça change tout. Parce qu’une émotion reconnue, c’est une émotion qui n’a plus besoin de hurler.
Le corps : ce héros silencieux
Pendant longtemps, on l’a traité comme un taxi. « Dépose-moi ici, tais-toi, je reviens à 18h. » Mais le corps, ce n’est pas juste un véhicule. C’est un détecteur de vérité.
Il sait quand vous êtes tendu·e, même si vous souriez. Il sait quand vous n’avez pas dit ce que vous pensez. Il sait, lui. Et il essaie de vous prévenir. Avec des tensions, des nœuds, des boules dans le ventre. Charmant, mais efficace.
L’écouter, c’est souvent plus utile que trois réunions de brainstorming.
Une révolution en chaussons
Alors non, vous n’allez peut-être pas changer le monde aujourd’hui. Mais vous pouvez :
– prendre une vraie respiration avant de répondre à ce message passif-agressif
– vous demander où ça se passe dans le corps, cette émotion bizarre
– ne pas fuir tout de suite quand ça commence à chauffer à l’intérieur
– marcher cinq minutes en laissant vos pensées derrière vous (elles survivront)
C’est rien mais c’est énorme.
Parce que ce n’est pas le grand soir qui transforme. C’est le petit matin où vous vous êtes dit : « Tiens, et si je faisais un peu différemment aujourd’hui ? »
Et puis vous l’avez fait… peut etre mal… peut etre lentement. Et c’était parfait pour aujourd’hui.
Votre Dévouée
Stephanie